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Laurence Audemar :
Gravure - 04 La Javie
Mon espace intérieur est très coloré, mes gravures rassemblent le mouvement, l’expression gestuelle. Il m’arrive de travailler sur plusieurs plaques de cuivre assemblées, je joue sur le renversement du motif, la rupture, le contraste. Une fois que cette dynamique a trouvé un équilibre qui me satisfait, je me plonge dans des univers colorés qui révèlent dans chacune des gravures, des émotions différentes. J’aime découvrir toutes les possibilités d’une plaque en explorant l’encrage comme un monotype. Cette exploration sérielle a la diversité du regard quotidien que l’on pose sur notre monde.
Oriane Bajard :
Restitution de résidence
Regard sur le territoire - 13 Marseille
Le Rocher de Beaumont... Qu’est-il ? Que raconte-il ? Que raconte-t-on de lui ? Qu’évoque-t-il au visiteur venu de loin ? Et à celui qui l’aperçoit chaque jour ?
Je me suis intéressée, lors de cette résidence, à ce point culminant qui domine le village. Toujours présent à l’horizon et jusque dans les étroites ruelles du village, il m’appelait visuellement. Alors je suis montée là-haut pour découvrir à travers tous mes sens le fameux nez de Beaumont.
C’est par une capsule observatoire , placée dans le village ancien de Serres que je souhaite évoquer toutes ces questions et permettre au regardeur de se projeter tout là-haut sur le rocher, de rêver ce lieu, ou de s’en souvenir...

Voir Oriage Bajard en 2021
Eva Bedon, Garance Be., Gù Hai :
Art visuel - 42 Sail sous Couzan
Toilésie est une odyssée sororale. Par la peinture, la vidéo, la musique et la poésie, nous croisons différents regards sur le corps, tantôt appréhendé de manière charnelle, affective, sensuelle, éthérique. Nos œuvres façonnent, par leur dialogue, une terre de liberté où le corps est libre, impudique, vivant. C’est l’épreuve de nos propres corps – celui des femmes que nous sommes – qui compose cette terre, née du désir, de la colère et de la joie de trois sœurs que la vie, autant que la sensibilité lient. Et c’est cette terre que le spectateur est invité à rejoindre.
Nicolas Boldych :
Carnet de voyage et dessin - 05 Veynes
Mes carnets de voyage, plus que d‘un voyage physique (modes de transport, lieux visités, villes traversées), parlent d’explorations immersives dans d’autres cultures et imaginaires, en particulier ceux de l’Europe de l’est et du nord. Parfois ce sont des feuilles volantes rapidement noircies, ou colorées, qu’il faudra ensuite agencer, parfois ce sont de vrais carnets, de ceux qu’on a eu à remplir en un minimum de temps.
Le fil directeur des carnets présentés est la recherche d’un "style", ou plutôt d’un langage graphique qui, idéalement, se renouvellerait en fonction des cultures et des lieux traversées. Il passe par des symboles, motifs, formes, abstraites, que je n’aurais peut-être jamais "trouvés", ou rencontrés, sans le déplacement physique.
Antoine Bonnet :
Sculpture - 82 Boutoc en Quercy
Un doute s’installe dans la galerie des masques
Cette année le bois fut inspirant, des quantités de copeaux et de sciure pour démarrer le feu du soir, cet été ça fera le bonheur du potager. Il y aura des masques, beaucoup de masques…
Mais lequel choisir pour aller à la rencontre du public sorti de l’intimité de l’atelier ? Ils sont comment dans les Hautes Alpes ? Je peux mettre n’importe lequel, ils me connaissent pas... Le drôle, le triste, le sérieux, le détendu, le confiant, non le discret ou bien peut être le sauvage ? Oui, c’est bien ça !
- Allez envoie ton texte maintenant.
- Bon d’accord...
Margot Buffet :
Peinture de papiers - 74 Bluffy
Je travaille particulièrement avec des papiers trouvés, abandonnés. Discrète matière souvent négligée. Réemployer des papiers riches d’une première histoire, mais aussi sélectionner des textures spéciales à fibres issues des techniques industrielles ou artisanales. Jeux de transparence révélant des effets irréguliers, nés du hasard. Déchirer, fouiller, gratter, brûler, froisser, questionner la matière.
S’affranchir de toute technique. La réalité est centrale et essentielle à mon inspiration. L’intensité de ma relation presque physique avec la matière est au coeur de ma création. Le développement de cette recherche favorise une lecture de l’oeuvre dans son intégralité. Une approche graphique marquée de simplicité. Privilégier l’équilibre, la précision. Évacuer le souvenir…
Jérôme Cerceau: Sculpture papier - 04 Montagnac
Graphiste de formation puis sculpteur sur bois depuis 1998, le papier est maintenant devenu le guide de mes créations.
Depuis toujours inspiré par l’évolution des formes minérales, végétales et animales, c’est au travers du mouvement incessant des géométries fondamentales que s’inscrit un mode d’expression que j’affectionne.
Le pliage courbé du papier donne un volume fluide et l’illusion d’une masse qui perturbe notre œil.
Mes formes sont d’abord dessinées, découpées puis pliées minutieusement jusqu’à obtenir une certaine souplesse permettant l’entrelacement des courbes.
Le résultat est sculptural.
Alain Chauvet :
Peinture acrylique - 05 Upaix
Après avoir fréquenté les Arts Graphiques à Paris et beaucoup dessiné, surtout des modèles vivants puis embrassé une carrière sportive, je suis revenu à mon premier amour, la peinture à l’huile puis l’acrylique. Elle permet une exploration infinie et sensuelle du support. J’essaye de laisser dialoguer le hasard avec les passages de couleurs, les traits et les stries. .
Sylvie Cliche :
Sculpture - 93 Montreuil
Au-delà d’un esthétisme, c’est une recherche de sens qui me guide. Les thèmes abordés n’ont qu’une seule destination : la condition humaine. Au fil de corps organiques, en recherche d’équilibre, livrés à des combats intérieurs, mes sculptures interrogent frontalement mes semblables.
Expressionniste ascendante singulière, secrètement existentialiste, je suis une éponge de terre, j’absorbe et recrache, sans complaisance et en toute liberté ce monde qui doit se repenser.
L’utilisation de matériau minéral et végétal contribue à mon propos : les rouilles ou bois collectés sont autant de traces de vie, leurs formes stigmatisées renvoient par analogie à nos blessures qui nous rendent humains et uniques.
Barbara Fougnon :
Installation textile - 05 Mont Dauphin
Débordement-Déferlement.
Ce qui se répand, ce qui ruisselle, ce qui se relie.
Cela a à voir avec la terre, la forêt, les racines, ce qui croît sous le sol, ces sensations. Le sauvage.
Le mouvement.
L’indomptable poussée du vivant.
Cela a à voir avec une sorte de silence d’une grande densité, pareil au son du fleuve, pareil à la sourde vibration terrestre, en soi, lorsqu’on est toute entière mu(e) par un élan.
Franck Garnier :
Sculpture - 05 Serres
Les monstres de l’Estaque
Depuis longtemps attiré par le travail du métal j’ai commencé la sculpture il y a 15 ans de manière autodidacte (médecin anesthésiste de profession). Je réalise des animaux "préhistoriques" en redonnant vie à de vieux outils chinés dans les brocantes, vides greniers, déchèteries... Ce métal de récupération est chauffé à la forge, cintré, martelé, transformé puis soudé à l’arc ou au chalumeau pour créer ces monstres.
Landry Gicquiaux :
Bordeaux
Les gravures de Landry Gicquiaux sont inspirées de la nature,les mystères de l’éthérique et de l’infiniment petit. L’artiste est natif des Hautes-Alpes.
De sa relation à l’univers de la montagne, la nature et la forêt, il puise son inspiration. Dans ses paysages gravés à l’eau forte ou à la pointe sèche, minéraux, énergies et végétaux se confondent.
Les visages et les formes des êtres de la nature d’ordinaire invisibles, nés de dimensions impalpables, s’inscrivent dans des décors imaginaires. De son écriture automatique, le graveur livre une expérience entre spiritualité et poésie. Dans des paysages imaginaires où s’entremêlent le minéral et le végétal apparaissent en silence des êtres de la nature.
Michel Hezard :
Photographies - 05 Serres
Les contreforts du visible
Travail en argentique, diapositives mariées suivant la technique dite du sandwich. Le contact des différences, des contrastes voire des contraires, appelle les sublimations du réel révélant les jardins du sentiment paysage éprouvé lors de voyages en poétique.
Précipices d’être, horizons magnétiques culminant en parcours initiatiques, sur les sentiers escarpés de l’intuition à grandes enjambées de rêveur, font trace en de subtiles empreintes où le grand Tout vient se dire.
Morceaux épars réunis en poésie, membrure du sacré révélé en images oniriques, viennent constituer l’ossature d’une oeuvre plastique, trouvant prolongement dans des recueils de textes illustrés.raissent en silence des êtres de la nature.
Michel Jacucha :
Sculpture - 34 Maraussan
Notes d’atelier 2020
Terra incognita autant qu’asile, terrain de jeu propice à une dînette roborative, le travail d’atelier touche à l’intime expérience de l’Etre. Situation nomade et libertaire, elle modifie les repères et m’aide à croître.
La fonderie ‘’créative’’ est riche d’orientation et offre le jeu de la diversité plastique. Instinctif et ludique, emporté par le ‘’faire’’, je découvre le début, un os à ronger... la belle affaire pour un processus: extraction, transformation, affinage. Ici, pas de césure entre artiste et artisan, je réalise toutes mes mises en oeuvre, de la création du modèle en cire directe jusqu’à la fonte en bronze. Reste la récurrente question: libre de quelle liberté ?
Mahi :
Art visuel - 34 Montpellier
Le travail actuel de Mahi est un essai de transposition séculière et amorale de la représentation religieuse de la chute des damnés dans l’art sacré.
Amorale, parce qu’il ne s’agit plus de montrer ici une quelconque pénitence vers les enfers de ceux qui n’ont pas respecté la parole divine mais d’évoquer un monde et un espace, qui n’ont pas de sens, dans tous les sens, sans dessus dessous.
L’expression chute des corps renvoie à la situation objective de tout corps soumis à l’attraction universelle. Cependant cette notion de chute n’est pas tout à fait adéquate : en apesanteur, le verbe choir n’a pas de sens. Ici donc, les corps ne tombent pas, pas de haut, pas de bas (pas de bien, pas de mal), ils errent.
Guillaume Melin :
Sculpture contée - 05 La Piarre
Cette œuvre en bois flotté représente un moment volé de la nature. J’ai choisi de représenter des animaux locaux comme le faisan, le sanglier, la biche,... vacant à leurs occupations comme s’ils étaient en pleine nature.
Le bois flotté est souvent figé dans le temps, coincé sur les bords de l’eau après avoir été cassé, griffé, frappé par les pierres, polit par les eaux. Toutes ces étapes que la nature lui inflige le renforce, l’allège et lui amène, à mes yeux, une noble utilisation. Et quoi de plus noble que les animaux de nos montagnes, de nos fôrets et de nos campagnes ? Rendre le bois à l’état naturel avec ces animaux, imparfaits, aux lignes torturées, à la texture lisse.
Claudine Meyer :
Art visuel - 05 Saint-Laurent du Cros
Mon travail s’articule autour du temps et de la mémoire. Minimaliste, il traduit des états intimistes, poétiques, quelquefois violents… Lieu d’exploration, support de signes, le corps a une grande importance dans les évocations et les représentations.
Après le bronze, le matériau est le fil de fer que je tisse. Métal tissé, gestes captés dans leur course, courbes suspendues, jeux de lumière et d’ombre, enchevêtrements des lignes…
…Et puis la cassure. Et le geste se fait plus doux - le tissage toujours mais aussi avec le fil de coton rouge. Fil de la transmission féminine, fil conducteur du vivant, fragile… Fragments de mémoire, petits bouts de réalité, pensées, le fil devient fil de vie. Le papier s’invite à son tour et vient lui aussi instaurer un dialogue avec le métal.
Antoine Monmarché :
Photographie - 93 Montreuil
L’humain, ses questions fondamentales et primaires, ses expressions, je le cherche dans les formes aléatoires de la matière photographiée. C’est un travail à l’instinct.
Je me plais à dompter l’accident dans une démarche qui n’impose rien. Mes intentions, mes messages inconscients doivent s’effacer pour laisser place au ressenti de chacun.
Esthétiquement, j’oriente mon travail photographique vers une plastique proche de la peinture, du dessin, de la gravure et cultive l’ambiguïté de la nature réelle de ce travail. Les interrogations récurrentes du public à ce sujet me démontrent que cela fonctionne.

Lou Morlier :
Restitution de résidence
Photographies - 67 Strasbourg
Au cours de mes pérégrinations dans le serrois, j’ai été marqué par les carcasses d’arbres morts, brulés ou brisés qui jalonnaient mes randonnées. Leurs formes tortueuses m’évoquaient des silhouettes d’outre-monde. Je me suis mis à les photographier de manière obsessionnelle ; j’ai trouvé en eux un portail vers un Serres parallèle. En développant ces images, une histoire m’est revenue. Celle de Daphné, nymphe d’une très grande beauté, et d’Apollon, dieu des arts et de la musique. Cupidon, provoqué par ce dernier, se venge en tirant une flèche d’or sur Apollon et une flèche de bronze sur Daphné. Le dieu tombe alors sous le charme de la nymphe, tandis qu’elle est prise d’aversion pour lui.
Exposition collective :
Le masque - Point accueil et informations
Comme chaque année les expositions se dérouleront dans des lieux mis à disposition par les Serrois et la municipalité, répartis dans tout le village. Serres Lez’Arts attribue ainsi un espace à chaque artiste.
Il existe néanmoins un lieu d’exposition collective, lié au vernissage de la manifestation, dans lequel tou.te.s les artistes sont représenté.es autour d’un thème commun : un petit clin d’oeil à l’actualité pour le choix du thème de l’exposition collective de cette 17ème édition, "le masque sous toutes ses formes…".
Chaque artiste s’est emparé librement de ce thème : peinture, volume, sculpture, photo ou autre technique.
Eugène Pinero Balastegui :
Sculpture - 05 Serres
La nature offre la matière première. Je m’appuie sur elle pour m’exprimer dans ma démarche artistique en utilisant calcaire et minerai de fer.
De ces éléments naturels émergeront des visages en acier forgé et façonné à l’enclume : "lame tête" d’une part et d’autre part des têtes en pierre sculptées à la boucharde.
Acier ou calcaire, le point de mire reste l’expression sans équivoque.
"La mission de l’art n’est pas de copier la nature mais de l’exprimer".
Quebeuls :
illustration numérique et peinture - 05 L’Argentière La Bessée
Artiste traditionnel et numérique
Le rêve, l’extrapolation, le hasard souvent, et une pointe d’humour sont en général mes points de départ.
C’est par les BD "Les Croquignard" que j’ai commencé à dessiner la région avant de me lancer dans l’illustration. Voilà 10 ans bientôt que je ne vis que (modestement) de mon travail. J’aime illustrer la musique, la ville, la montagne, le rétro.
Tremini est la dernière réalisation de ma série, "les Mini-mondes de Luchella", les "Bløq’s ", art primitikif, illustre un monde de personnages mi-robot, mi-totem. .
Luc Rouault :
Peinture - 26 Plaisians
Il y a eu du sauvage
il y a eu l’espérance d’une Internationale des peuples
il y a eu de l’eau pure
l’amour sans l’obscène
il y avait l’espace pour le rêve
et du silence...
Alors que reste-t-il à peindre ?
encore / modestement
l’impossible en visée
...avec les restes ?
Peintures… Il s’agirait d’exploration, alors d’expérimenter.
Il y a tant d’images. Trop?
Que serait donc une non-image?
Raphaël Samakh :
Illustration et performance dessinée - 05 Serres
Raphaël Samakh est un jeune auteur illustrateur récemment sorti de la Haute École des Arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg. Il passe sa jeunesse dans les montagnes et se remplit la tête d’histoires, puisant son inspiration dans ce qui l’entoure. Il rêve de voyages et de nouveaux paysages. C’est ce qui l’amène à dessiner, un parcours continuel dans des mondes en changement, où la seule frontière est l’imaginaire.
Il se sert du dessin non pas pour copier le réel mais pour l’irréaliser.
"Depuis tout petit, je suis hanté par des univers incroyables. Créatures et merveilles me suivent et inspirent les histoires et découvertes que je raconte à travers le dessin (manuel ou numérique). Livres et jeux sont mes portails vers ces mondes infinis mystérieux et parfois obscurs."
Stagiaires :
Exposition des travaux des ateliers adultes - serreslezarts 05 Serres
Les ateliers adultes de Paule Riché sont ouverts tout au long de l’année : un samedi par mois toute la journée et un lundi par mois modèle vivant.
Pendant ces journées de création les stagiaires explorent une méthode originale permettant de voir différemment pour dessiner et découvrir sa propre créativité, en expérimentant de nombreuses techniques permettant d’acquérir une plus grande liberté créative.
Anne Tardieu :
Gravure - 13 Marseille
J’aime marcher dans la nature. Je cueille des bouts d’histoires, des bouts de bois, des bouts de terre. J’écris et j’installe mes petits bouts ; ils rencontrent d’autres petits bouts, d’autres histoires, chez Christiane en 2014, chez Bouchaïb en 2015, chez Florence en 2017…
Puis je récupère, j’incise, je grave, je colle. J’ai choisi le carton pour retrouver des gestes simples, des gestes d’artisan. J’inscris mon histoire, en noir et blanc, en couleurs explosées, dans la transparence. Espaces sous-marins, territoires d’encre, minéral, de creux et reliefs.