Les 22, 23 et 24 septembre 2017
Les 22, 23 et 24 septembre 2017
COLLECTIF MUE :
Trois femmes se rencontrent, de façon diffuse et fortuite, prennent le temps de se reconnaître, pour tisser ensemble une trame, faite d’un regard porteur, d’un lien, d’une confiance. Dans cet échange de matière humaine où se côtoie le quotidien et la métaphysique*, nous nous échangeons l’expérience de nos oeuvres, qui se croisent, se répondent et s’alimentent. Nous utilisons des notions, des matières communes que nous déclinons au gré de notre réactivité, nous tissons ces fils entre nous : métamorphose*, recherche d’une forme qui ne se trouve pas, tâtonnements multiples, mémoire saisie par la trace que laisse chaque mue*, transmission de ce qui demeure, invisible. Les valeurs du féminin se retrouvent dans la tentative d’accomplissement, la mise à jour du cycle vie-mort-vie de toute métamorphose. Réparation des stades passés dans un processus lent et délicat de gestes qui recousent, rassemblent les morceaux…
Les 22, 23 et 24 septembre 2017
CONVERT Edith:
Cette artiste n'a pas autorisé la prise de photographies par le concepteur de ce site...
Dommage...
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DE VIVIES Gérald :
Le but de ce travail était de tenter de montrer avec la photographie et en utilisant le corps humain, ce qu’il se passe à l’intérieur de ce corps : sentiments, ressentis, joies et peines… Après plusieurs photographies de danseurs et
d’amis, c’est finalement mon propre corps qui s’est retrouvé devant l’objectif. C’est avec l’aide d’un miroir, d’une ampoule et de repères au sol (afin de connaître la zone de netteté, et le cadrage* de chaque prise de vue) que j’ai pu ainsi réaliser ces autoportraits*.
Ces images assez dures sont le reflet de ce que je vivais à l’époque, le même travail à une autre période de ma vie n’aurait pas eu le même résultat.
L’accrochage avec métal et fils tendus accentue une certaine dureté.
Les 22, 23 et 24 septembre 2017
DELFOSSE Jérôme :
L’écriture peut fixer sur le papier la formule de la nitroglycérine* tout aussi bien qu’un mot d’amour. Il en va de même de la photographie, aux finalités multiples, depuis l’archivage documentaire jusqu’à la pure création graphique. Pour ma part, le sujet compte peu, même si j’apprécie les séries* aux nombreuses déclinaisons
Mes sujets rouillent, s’effritent et gâchent le paysage. Pourtant, j’ai tenté, en les cadrant, de les intégrer dans des images où graphisme et lumière composent un résultat esthétiquement plaisant.
Voici en 3 étapes un résumé de ma façon de travailler après le déclenchement :
1. La vue couleur
2. Ce qu’une simple bascule en noir et blanc donnerait
3. Mon interprétation avec le logiciel Photoshop.
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DUHURT Jean :
Depuis une vingtaine d’année, mon travail s’est développé par la sculpture, allant du tableauobjet à l’assemblage d’objets, mises en boîtes de tous formats, jusqu’à l’installation visitable, mon Cabinet, un environnement à expérimenter, à la fois évolutif et modulable, à la fois œuvre et creuset*, accumulations d’œuvres abouties, d’autres en devenir, de matériel et de matériaux, dans des boites, autour de thématiques mêlant les sciences du corps, du cosmos, de l’alchimie, avec des jeux de symboles, des clins d’œil à l’histoire de l’art, à l’histoire de la médecine, à la
littérature, au cinéma… avec aussi de l’humour et de la poésie.
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KAPATZ Ernest : Tu m’as dit : chez moi.
Ça veut dire quoi ? Je veux dire : d’être là. Mais là, c’est où ? C’est dans la vie, tu dis. Et le lieu, tu y penses ? Ça change, tu me dis. C’est un voyage alors… Il dure une vie, tu dis. Et la peinture ? C’est un voyage, tu me réponds. Chaque tableau en est un. Et les valises ? Faut rester allégé, tu dis. Le plus allégé possible. Et la couleur ? Pourquoi ? … dans tes tableaux ? Il y en a tellement, tu me réponds. Elle se fait dans ta tête. Toute seule. Si tu veux bien. C’est comme des vieilles photos …
Celui qui la regarde la met, tu me dis. Et c’est vrai je pense. Et le bitume* ? C’est beau, tu me dis, c’est comme un vieux meuble chez les grands-parents. Mais c’est noir ! Non, ce sont toutes les couleurs tu veux voir. Pas besoin de peindre autrement. C’est facile à trouver ? Je ne le paie pas en or. C’est donc l’Arte povera*, non ? Si t’aime rajouter une référence. Et Minimal Art*… ? Encore une… Ça t’importe peu… Je voyage dans mon temps. Je peux que travailler les moments de ce voyage, de ma vie. Tu vois bien !
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LEON Guillaume :
Je travaille principalement à partir de pièces de
métal de récupération.
Cette matière première provient des poubelles,
j’aime l’idée de leur donner une deuxième vie, et
de travailler dans une démarche de recyclage.
Ces pièces sont ensuite nettoyées, redécoupées
et assemblées à l’aide de la soudure.
Dans certains cas j’utilise des barres de fer doux
ou de fer à béton que je chauffe dans une forge à
1000° environ. Puis je les mets en forme à l’aide
d’un marteau et d’une enclume*.
Influencé par la SF et l’univers fantastique, je
crée des pièces représentant des créatures
imaginaires, Androïdes, robots, dragons...
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MEUNIER Amandine :
Ayant grandi dans le voyage, j’ai nommé
l’ensemble de ma recherche artistique
Nomadistan, le pays du nomade. Je cherche à
développer une poésie visuelle de la mobilité, en
tentant d’habiter là où le déraciné s’enracine. Au
moyen de dessins, de sculptures*, d’installations*
surgit une île mentale où les frontières perdent
leur sens, où le rien devient précieux, l’itinérance*
devient habitat.
Je travaille toutes sortes de matériaux : ficelles,
filets de pêche, papiers, tissus, chambres à air,
morceaux de bâches…
Je suis particulièrement touchée par les flux
de « migrants »*, qui, arrachés à leurs terres,
partent, en n’emportant qu’un strict minimum
Avec FRONTEX*-it je questionne nos frontières*
qui refusent, pour finalement ouvrir en leur sein
de nouveaux pays sans terre, des zones de nonlieux,
des lieux d’attente juste avant de repartir
mais d’où l’on ne repart pas si vite.
De nuages de tentes en territoires volatiles, je
cherche le « campement nuage », le « campement
montagne.
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NGUYEN VAN Emilie :
Emilie Nguyen Van est une artiste plasticienne*
qui s’interroge principalement sur des sujets
éthiques*, qui questionnent la morale*.
Dans son dernier projet, « Inside Down » (à
l’intérieur), elle s’est intéressée, entre autres, à
l’utilisation des pesticides tueurs d’abeilles, des
additifs* ou de l’aluminium dans les vaccins. Ses
études l’on menée à travailler sur le mensonge, le
doute, le vrai et le faux.
Artiste absente lors du passage du photographe...
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PEAN LE ROUX Danielle :
Il y a toujours un petit bout de fil qui traîne dans mes volumes ! J’aime le travailler, le coudre, le
crocheter, le tricoter, avec du tissu ou du papier ; faire naître une forme, qui ne sera jamais seule mais
viendra en écho à d’autres. Et Ces formes, multipliées, je les suspends dans un réseau filaire, comme
une toile d’araignée où elles seraient venues s’échouer. Le lieu où je les mets en scène est déterminant
et doit participer à l’installation. De ce travail en trois dimensions, je saisis les traces fugaces, les ombres
portées qui viennent nourrir mon oeuvre graphique de dessin et de gravure.
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PINERO Eugène :
1. BOLERO n.m : danse de bal et de théâtre à trois
temps, un temps pour l’écoute, un pour le regard
et enfin un troisième pour l’interprétation.
Angélique KIDJO nous raconte une histoire
africaine en la mêlant intimement à un certain
boléro.
Maurice RAVEL, œuvre ici sur une partition de
sculptures bois et acier, pendant que la chanteuse
xylophone entraîne le regard vers les arabesques
de la danse.
Alors ce regard, sans se poser, circule et pénètre
les éléments pour rencontrer le mouvement
perpétuel du boléro.
2. Par sa profondeur, la cuve en acier nous
renvoie une autre image de la marcheuse.
On la regarde sur son miroir noir…
Aller plus loin que le regard à la rencontre d’un
ailleurs…
Voir ce que l’on croit et non croire ce que l’on voit.
Les 22, 23 et 24 septembre 2017
PLANES Alice :
Mon travail est basé sur la narration*, j’aime
raconter des histoires. Souvent, à l’aube d’un
projet je me base sur des évènements vécus
ou des rencontres d’individus dont je romance
les témoignages. S’ensuit une mise en forme,
tantôt par l’image fixe telle que la photographie,
la sérigraphie*, tantôt par l’image animée
sous forme de film d’animation. Je mélange
également des pratiques artisanales : la broderie,
la dinanderie*, la céramique, me permettant
d’élaborer des passerelles entre les disciplines.
Voici plusieurs années que je m’intéresse aux
papiers d’identités sous toutes leurs formes.
J’ai orienté mes recherches sur le passeport :
son côté formel, le graphisme et les encres,
papiers et fils qui le constitue. Je me suis rendue
compte que chaque pays produit son passeport
avec des images “cachées” qui se révèlent grâce
au système lumineux de vérification, c’est à
dire la lampe ultra-violette. Je m’inspire de
ces dispositifs pour créer mes images et mes
installations créant ainsi des images à double
sens de lecture...
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POULAT Mireille :
Je fais de la gravure* et comme je suis d’une
nature curieuse, j’expérimente toute sorte de
support, avec toute sorte d’outils ;
Ici, j’ai gravé sur du tétrapack*.
Graver c’est créer une image à l’aide
d’incisions produites par différents outils
sur un support afin de réaliser une
matrice* (plaque) autorisant ensuite sa
duplication.
L’estampe* est l’image obtenue lorsque la
presse imprime sur le papier la matrice encrée.
Le dessin sert de base pour la conception et la
réalisation des gravures.
Quand on grave un texte ou un dessin on doit
toujours l’inverser pour l’avoir à l’endroit au
tirage.
Les 22, 23 et 24 septembre 2017
TARDY François :
Artiste peintre, vit et travaille à Avignon.
« Maçon depuis 1980 je me suis orienté vers la
décoration intérieure ; je réalise des enduits décoratifs,
des peintures murales* non figuratives*
chez des particuliers.
Depuis 1989 je peins des tableaux sur bois ou
sur papier, avec des matériaux utilisés dans le
bâtiment (colle, plâtre, sable, cire, pigments, bitume),
dans lesquels on retrouve étirements et
incisions*, signes et traces, en un langage mêlant
forme et couleur, jeu interactif entre l’aléatoire*
et le maitrisé.
Des tableaux à méditer, à rêver.
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UGUEN Thérèse :
Ma première passion est le cerf-volant et sa
création en bambou et papier pour en faire une
oeuvre unique ! Chaque cerf-volant est conçu
comme une sculpture que le vent maintiendra
en l’air... Quelques fois la météo le malmène et le
fixe au sol comme une fleur, girouette fragile : ma
première installation est née ainsi.
Mes installations sont éphémères* ou non et sont
réalisées à partir de matériaux récupérés. Elles
sont toujours légères et sensibles au souffle du
vent.
Les 22, 23 et 24 septembre 2017
ZSILINA Baptiste :
Nos marionnettes à fils font partie du spectacle
suspendu « Kaïmera » :
Dans cette création sans texte nous avons voulu
confronter l’Homme déconnecté au sensible et au
poétique. Ces marionnettes sont faites de bois, de
mousse, de tissu, de papier mâché, de bandes de
gaze plâtrées, de latex, de peinture acrylique et de
fils de nylon. De par leur morphologie singulière
chaque marionnette a nécessité la création de
mécanismes particuliers à leurs mouvements au
niveau de la croix d’attelle. La création des textures
froissées, granuleuses, des formes alambiquées,
étirées était essentiel pour donner au spectacle
sa singularité esthétique*. Nous avons travaillé,
usé, éprouvé les matières pour donner l’illusion
d’un vécu, d’une histoire antérieure à chaque
marionnette, à chaque marche du décor.